Ce qui permet de lier une recherche internet à une personne, c’est l’emprunte laissée par son navigateur. Cette empreinte est constituée des types et versions des navigateurs web et système d’exploitation, de la résolution de l’écran, des listes des polices et des plugins, des microphones et caméra, et encore d’autres informations. Ces données peuvent être récupérées par des sociétés pour créer des profils d’utilisateurs, afin de les revendre. C’est ici que se situe le danger potentiel pour les démocraties : il est possible de racheter ces données pour générer de la publicité ciblée, parfois même pour orienter une élection. Les profils d’utilisateurs rassemblent des informations comme l’âge, le genre, l’orientation sexuelle d’une personne, ou encore ses opinions politiques ou ses croyances religieuses. En Europe, le RGPD oblige les sites internets à rendre visible le tracking, en prévenant l’usager des données récoltées et de la façon de les supprimer, mais cela n’empêche pas la récolte de données.
Se protéger du tracking permet de ne pas être ciblé par les campagnes de communication, qu’elles aient pour sujet la politique, la religion, ou la santé. Plus ton emprunte est unique, plus il est facile de te tracer. Tu peux tester ton emprunte sur le site Am I Unique ? . Pour se protéger, utiliser les extensions proposées
dans la fiche « Se protéger sur le Clearnet » est une bonne solution.
Une autre solution pour une emprunte plus discrète est d’utiliser le navigateur TOR, voire même TAILS, un système d’exploitation portable, mais ces derniers ralentissent grandement la vitesse du navigateur.